Luxembourg / Nuit du Prophète

Publié le par Momar MBAYE

Gamou-Luxembourg-2011.jpg« Si les femmes connaissaient bien les droits que leur accorde l’Islam, les hommes auraient de sérieux ennuis »

C’est dans la communion que mourides et tidianes ont célébré samedi à Luxembourg la nuit de la naissance du Sceau des Prophètes. Une commémoration qui rentre dans le cadre de l’appel à l’union formulé par la Khalife général des Mourides, Serigne Sidy Moctar Mbacké.

Ils étaient plus de deux cents personnes à rallier le Hall Polyvalentla Chiers à Luxembourg lors de la cérémonie du Gamou conjointement organisée par le Dahira Matlaboul Fawzayni - Fédération des Dahiras Mourides de l’Est de la France – et les dahiras mouride et tidiane de Luxembourg. L’événement ponctué de séances lectures du Coran et de panégyriques était l’occasion de raffermir les liens entre les deux communautés, mais également d’aborder certaines questions liées à la pratique de la religion, et à l’actualité dans le monde arabe. Sur le sens du sacrifice au nom de la religion, « le musulman, c’est celui qui ne se suicide pas », a commenté un des intervenants lors d’une conférence sur le thème de l’exil, le hidjr, qui a vu le départ du prophète de la Mecque vers Médine, point de départ du calendrier musulman.Gamou2-Luxembourg-2011.jpg

Mourides et tidianes ont été donc invités à l’endurance et à la persévérance, à redoubler d’effort dans leur pratique de la religion, mais aussi à la fraternité à l’image des Médinois qui ont fait preuve de solidarité à l’endroit des Mecquois exilés. « Ce qui unit les tarikhas est plus important que ce qui les différencie », a laissé entendre Serigne Modou Mbacké lors de son intervention consacrée aux difficultés liées à l’Hégire. « Le premier martyr de l’Islam est une femme», a réitéré le conférencier, qui a levé un coin du voile sur le rôle de la femme musulmane pendant l’exil, ses droits et devoirs, la parité dans l’Islam, notamment l’égalité entre l’homme et la femme devant les recommandations et interdits. Le cas de citer l’exemple d’une épouse du prophète, Aicha, une femme savante « qui a instruit beaucoup de musulmans (hommes) ».

« Il faut éviter de porter un jugement sur son prochain ou l’accuser d’apostasie », a martelé Serigne Modou Mbacké avant d’exhorter les femmes musulmanes à la recherche du savoir. « Si les femmes connaissaient bien les droits que leur accorde l’Islam, les hommes auraient de sérieux ennuis », a-t-il conclu.

Momar Mbaye

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