Affairisme d’Etat : Révélations sur l’achat du terrain à New York

Publié le par Momar MBAYE

Samuel sarr cRévélations sur l’achat du terrain à New York

 

C’est dans un reportage vidéo que le correspondant de RFM à Washington, Baba Aidara, a révélé les dessous des cartes concernant l’achat du terrain à New York par l’Etat du Sénégal, une affaire qui implique l’ancien ministre de l’énergie Samuel Sarr, nouvellement nommé conseiller financer du président Wade. Mais, selon le journaliste, cette nomination n’est pas sans rapport avec le rôle qu’aurait joué Samuel Sarr, qui en a assuré la transaction, aux côtés d’un certain Mamadou Diédhiou. Aujourd’hui, ce dernier  profère des menaces à l’endroit du journaliste.

 

C’est dans un reportage vidéo que le correspondant de RFM à Washington, Baba Aidara, a révélé les dessous des cartes concernant l’achat du terrain à New York par l’Etat du Sénégal, une affaire qui implique l’ancien ministre de l’énergie Samuel Sarr, nouvellement nommé conseiller financer du président Wade. Mais, selon le journaliste, cette nomination n’est pas sans rapport avec le rôle qu’aurait joué Samuel Sarr, qui en a assuré la transaction, aux côtés d’un certain Mamadou Diédhiou. Aujourd’hui, ce dernier  profère des menaces à l’endroit du journaliste.

C’est lors d’une conférence de presse que Me Abdoulaye Wade avait confirmé l’achat d’un terrain à New York par l’Etat du Sénégal à plus de 10 milliards de Frcs. « Quand l’info a été diffusée tout au début, nous avions parlé de 13 milliards de francs, ce qui avait été démenti à l’époque », explique Baba Aidara, qui alors avait approché le député et professeur Iba Der Thiam lors de sa venue à New York. Ce dernier avait botté en touche toutes ces supposées allégations en ces termes: « c’est faux, c’est archi faux, c’est trois fois faux. Je suis député à l’Assemblée nationale ; avant d’acheter quoi que ce soit, l’Etat présente d’abord un projet de budget, qui passe par l’Assemblée nationale. Dans le projet de budget en cours, et dans le celui de l’année dernière, ce que vous dites n’est mentionné nulle part. » Soit.

Ce qui n’empêche pas Baba Aidara de remercier le chef de l’Etat, qui lui a donné raison dernièrement, en confirmant l’information livrée par la radio Futurs Médias il y a deux ans déjà. « A l’époque, on nous avait traités de tous les noms d’oiseaux. On nous avait insultés de père et de mère ». Mais, cette transaction, révèle le correspondant de la RFM, a couté 15 milliards, et non 10 milliards, car le 26 juin 2008, « Samuel Sarr, s’est présenté à New York en tant que conseiller financier personnel du président de la République. Il avait donné une avance, mais n’avait pas complété le reliquat ». Cette information, enchaine M. Aïdara, est vérifiable auprès de Arjuna Suderam, dont le numéro de téléphone est le suivant : 212 604 95 93. Selon toujours le journaliste, vu que Samuel n’avait pas complété le reliquat, une plainte a été déposée contre l’Etat du Sénégal, un document dont le journaliste détient une copie, non sans mentionner que « ceux qui avaient porté plainte, ont demandé à être dédommagés à hauteur de 15 millions de dollars. Et lorsque l’info a été diffusée sur RFM, l’Etat a aussitôt payé 25 millions de dollars pour étouffer l’affaire », révèle-t-il.

Vous avez dit « Global Voice » ?

Et le journaliste d’apporter une révélation de taille, en établissant un lien avec la société « Global Voice », dont l’arrivée en août dernier sur le marché du télécom sénégalais continue de faire couler beaucoup d’encre. Cette transaction, qui n’est donc passée ni par le ministère des Affaires Etrangères, ni par le ministère des Finances, comme l’a confirmé le Professeur Iba Der Thiam, aurait coûté 24 500 000 dollars, un montant auquel il faudra ajouter 2 500 000 dollars supplémentaires, qui auraient profité à la compagnie « Teranga LLC », basée en Floride, à l’adresse 2000 TGA boulevard Suite 31 20 North Palm Beach, Florida. « Notre investigation nous a menés à Global Voice », qui est en Floride. Tout s’explique, bien évidemment.

Baba Aidara parvient tout de même à dénicher une autre personne impliquée dans l’affaire, celui qu’il appelle « le 2ème larron », Mamadou Diédhiou, ou Papa Mamadou Diédhiou. Selon les renseignements obtenus, ce dernier ne travaillerait ni à l’ambassade du Sénégal, ni au consulat, ni à la mission des Nations Unies. « C’est un gars qui ne travaille pas, depuis l’alternance. Il change de téléphone tous les jours », soutient Baba Aidara, que monsieur Diédhiou aurait menacé ouvertement au téléphone : « Je vais te démontrer que je suis djola, je suis de la Casamance, et je ne laisserai personne m’humilier. Tu me laisses tranquille, où je vais te faire regretter ton acte. » Des propos que le journaliste prend très au sérieux, ce qui ne l’empêche pas de balancer le nom d’un troisième larron, un individu mystérieux, du nom de Nick Fiffer, résidant au 164 Madison avenue, 3rd Floor.

Un terrain 9 fois plus cher que le terrain musulman à Ground Zero

Ce terrain de 1042 m2 a donc couté 27 millions de dollars, donc 13 milliards de Francs CFA à l’Etat du Sénégal (et non 10 milliards), alors que le terrain acheté par les musulmans pour la construction de la mosquée à Ground Zero, est de 9 000 m2, donc 9 fois plus large, et coûte 4 800 000 dollars. « J’éprouve un sentiment de satisfaction après toutes ces investigations. Même si j’ai essayé les pires insultes, j’ai au moins levé le voile sur 13 milliards de Francs», se félicite le journaliste, qui tout de même, après s’être bien renseigné, s’est permis de remettre en question l’idée avancée par le président, quant à la construction d’un immeuble de 14 étages : « il y a des restrictions au niveau de la construction, car là où l’Etat a acheté le terrain, les bâtiments, en général, ne dépassent pas 4 ou 6 étages. » Comme quoi le limogeage de Samuel Sarr, suivi de sa nomination comme conseiller financier du président Wade, ne sont qu’un nouvel épisode du feuilleton « le vieil homme et son lopin de terre », dont les principaux protagonistes devront être poursuivis devant les tribunaux, pour que le dur labeur du contribuable sénégalais ne puisse pas êtres passé pour pertes et profits. S’ils vont jusqu’à menacer Baba Aïdara, c’est parce qu’ils ont des choses à se reprocher, sans doute.

Momar Mbaye

Source : www.archipo.com

 

 

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